[RP]Arrivée d'un Penthièvre Royaliste (je sais, ça fait peur)

Messages : 15 Date d'inscription : 06/06/2008

[HRP: Petit préambule:
Etant donné que mon perso est actuellement entrain de se vider de son sang dans l'église de Saumur, je considère le présent RP comme intemporel. Je vais pas me faire chier à ne pas rpiser pendant toute la convalescence!
Donc, on sait simplement que le présent RP se déroule durant la guerre (normal, quoi). La date exacte, toussa, on sait pas. Vu?]

Bretagne, terre de sang et de fureur. Depuis plusieurs semaines, la guerre entre l'Ost Royal et les armées bretonnes faisait rage, d'abord sur le front Mainois, puis directement jusqu'en terre bretonne. Le conflict estait généralisé, donc, et il concernait tous les bretons, jusque dans leurs villes, dans leurs chaumières.
On aurait dict que la France entière, ou tout du moins les Royalistes de France, s'estait donné rendez-vous en terre celte, non pas pour y célébrer l'Hermine mais pour y instaurer le règne sans partage du Lys Françoys.
Au millieu de ces centaines de soldats en croisade, de ce choc culturel sanglant, le jeune Balafré menait sa barque, agissant comme toujours en politicien véreux, tentant de tirer le meilleur profit de ceste guerre absurde.
Lui, fervent indépendantiste dans sa prime jeunesse, estait désormais devenu un Royaliste convaincu. Pas question d'intérest personnal ou de bourrage de crâne, non. Rien de tout cela, juste un constat faict durant son mandat Ducal: Il n'y avait qu'une seule position logique, rationnelle et utile, celle qui se trouvait non loin du Roy.
Adoncques, le Vicomte de Brissac, Penthièvre et Royaliste -ce qui, vous en conviendrez, est légèrement incompatible- s'estait engagé dans une véritable croisade politique, tentant à tous prix d'attirer l'Anjou dans son sillage Parisien. Il estait convaincu que là estait l'intérest de son Duché.

Mais malgré son changement d'idéologie, son coeur battait toujours pour plusieurs bretons, membres de sa famille, cousins, oncles et...tante. Particulièrement pour Amra, que sa décision de rejoindre les rangs Royalistes avait profondément déçue et attristée.
Il ne pouvait s'empêcher d'éprouver quelque remord, lorsqu'il repensait à une Amra désespérée et ivre de tristesse. Elle estait comme une mère pour lui, une amie, bien plus encore... Le sentiment qu'il avait lu en son regard le hantait toujours, ainsi que son visage d'un blanc typiquement celte.
Il se sentait coupable, oui, et il ne savait pourquoi ni comment, mais quelque chose le poussait à vouloir revoir sa tante, en personne. S'expliquer, lui parler, la serrer dans ses bras. Beaucoups de choses s'estaient passer depuis leur rencontre, et les événements récents les avaient tout à la fois éloignés et rapprochés. La Balafre est un homme de paradoxes.

Demat.

Annonce Tithieu Chandos de Penthièvre, Vicomte de Brissac, Seigneur de Couesmes et neveu aimant...

Un sourire inconscient fendit son visage extropié, alors qu'il faisait face à un Garde breton à la mine patibulaire. Il a faict le chemin jusqu'à Pont-aven, l'envie de la voir estait trop forte...
L'autre le toise, le détaille d'un air mauvais. Il hésite, le bougre, entre le virer de là manu militari et aller prévenir sa maistresse de la présence d'un membre de sa famille. Ce fut finalement la raison qui l'emporta, et l'homme s'en alla quérir Amra, afin qu'elle vienne accueillir son Royaliste de neveu.

Admin Messages : 266 Date d'inscription : 18/01/2008

La jeune femme avait été prévenu qu'un membre de sa famille s'était présenté à la grille. Le garde penaud ne se souvenait guère du nom, il avait toutefois précisé qu'il portait un balafre sur son visage. Intriguée, Amra laissa en plan ce qu'elle faisait et se rendit au portail.

Il ne pouvait y en avoir qu'un... une telle balafre... ce ne pouvait être que lui... que venait-il faire icelieu... en cette période plus que troublé. Tout à ses réflexions, elle ne put néanmoins que sourire en apercevant sa silhouete.

Demat mon neveu,

Que me vaut le plaisir de votre visite?

Il n'avait point changé et avait ce même regard que dans son souvenir. En le voyant, se mêlait d'étranges sentiments... Était-il toujours dans ces idéaux royalistes... Au fond d'elle, Amra espérait que ce n'était là qu'une passade, et que son neveu ne tarderait guère à revenir sur cette décision. Avait-il commis l'irréparable? Avait-il pris les armes contre les siens... ou avait-il opté pour un autre choix?... Elle n'osait lui poser la question... par peur d'une nouvelle déception sans doute...

Messages : 15 Date d'inscription : 06/06/2008

"Demat mon neveu,

Que me vaut le plaisir de votre visite?"

Bras croisés, faisant dos au Poste de Garde pour contempler le paysage alentour, il fut secoué d'un sursaut lorsque la voix de sa tante retentit derrière lui. Perdu dans ses pensées torturées, il n'avait rien entendu de l'arrivée de la Bretonne.
La regarder, lui sourire. Retrouver ses traits, typiquement bretons, sa chevelure rousse et le contraste avec sa peau d'un blanc immaculé, sa beauté celtique, son regard de Breizh, sa voix d'une douceur rassurante... Il laissa quelques secondes s'écouler, bercé par un silence intense pour célébrer la tendresse de leurs retrouvailles. Réprimer une folle envie de l'enlacer, de la cajoler et de se faire pardonner, aussi. Rester digne, distant pour les explications advenir...

Bonjour ma tante... Le plaisir de vous revoir, tout simplement. Et je pense que nous avons à nous expliquer.

Il lui sourit à nouveau, finement, son regard se fondant dans le sien avant que son oeil ne la détaille, irrésistiblement, de pieds en teste. Vieux réflexe d'homme à femme, certainement... Malgré ses bonnes résolutions, il n'est pas aisé de se défaire d'habitudes acquises durant une vie entière de libertinage.
Mais elle est belle, c'est indéniable. Un de ces créatures parfaite, façonnée par le Divin en personne pour réjouir l'oeil des Hommes. Son regard se perd encore, égaré dans les méandres de ses formes. Il relève l'oeil, lui sourit de son air le plus assuré pour lui cacher son trouble et sa gêne. Pourvu qu'elle n'ait pas perçu son regard...

Jeune Vicomte impétueux, jeune Penthièvre indigne, Balafré sûr de son charme. Il ne peut s'empêcher de jouer de son pouvoir de séduction, auprès mesme des membres de sa famille. Après tout, qui sait, peut-estre pourra t-il apaiser son courroux et son chagrin d'un sourire enjoleur? A ceste pensée l'homme sourit pour lui mesme, amusé par sa propre fougue qui l'avait mené si loin...

Admin Messages : 266 Date d'inscription : 18/01/2008

Le jeune homme semblait perdu dans ses pensées... son œil la fixait. Elle sourit, quelque peut mal à l'aise par ce silence... elle aurait aimé pouvoir lire au fond de lui, derrière cette carapace qu'il conservait en toute circonstance.

Bonjour ma tante... Le plaisir de vous revoir, tout simplement.

Elle sourit, malgré leurs différents, elle était ravie de le voir... Il avait toujours été son préféré. Même si...

Et je pense que nous avons à nous expliquer.

Elle déglutit... Que pouvait-il bien... Elle se crispa, appréhendant la suite. Sa déception avait été à hauteur de son attachement pour lui... ce neveu qui hier encore... se battait dans le même camp... Un voile triste s'empara de son regard. D'un ton qu'elle voulut détaché, elle reprit.

Bien, nous serons mieux au salon.

Sans attendre, elle prit les devants poussant leur pas jusqu'au salon.

Messages : 15 Date d'inscription : 06/06/2008

"Bien, nous serons mieux au salon."

Elle ne le chasse pas, elle l'invite mesme à pénétrer en son manoir pour y converser. Au moins, elle ne le déteste pas. Du moins, pas encore... C'est un peu cela qui l'a attirer ici, l'idée d'intensité, de colère, de haine, d'amour... Des eclats de voix, des crys de colère, des pleurs... Tout cela romprait avait la banalité d'une relation tante/neveu, leur permettrait de se rapprocher ou de s'éloigner, de vivre pleinement leur amour filial, jusqu'à peut-estre y mettre fin dans la haine et la peine.
Son coeur se mit à palpiter, incontrôlable. Comme avant une bataille, une négociation, une nuit d'amour: leur discussion serait décisive. Peut-estre pleurerait-elle? Peut-estre fuirait-il? Du moins, ils ne s'enfermeraient pas dans la morosité des non-dicts. Chacun ferait montre d'une franchise inconditionnelle, quitte à déplaire. Une manière d'éprouver l'estime qu'ils se portent mutuellement, en somme.

Je vous suis.

Et il lui emboita le pas, l'air grave, tout sourire ayant disparu de son faciès, prestant à peine attention à l'architecture du manoir de Pont-aven.