Parcourant tout le domaine en marche rapide, le vieil homme, épuisé s'arrêta un moment le temps de reprendre son souffle. Mais à l'entrée il n'y avait que des impatients. Impossibles pour son vieil âge de se pauser, ne serait-ce que quelques secondes, que déjà l'on tapait à nouveau à cette vieille porte en bois massif. Il reprit donc sa marche rapide, mais les coups se renouvelaient encore et encore.
"Voilà, j'arrive !!!" dit-il d'une voix assez nerveuse, mais ne portant pas assez pour que les impatients cessent ce vacarme. Il arriva enfin en face de cette fichue porte qu'il aurait bien cru voir s'écrouler s'il ne l'avait pas ouverte. D'un grand sourire et d'une voix calme et accueillante, il salua ces voyageurs.
Messire ! Dame ! Tout en abaissant légèrement sa tête pour les saluer, puis la releva, et regarda la Dame.
J'imagine que vous êtes la Dame que la Baronne attend. Et sans attendre la réponse, il continua. Veuillez entrer, je vous prie. Il siffla un jeune garçon d'écurie pour se charger du cheval.La pauvre bête avait l'air complètement épuisée, on aurait pu croire qu'ils arrivaient de Flandre, et qu'ils avaient fait voyage sans même s'être arrêtés.
Avez-vous fait bon voyage ? Tout en leur posant la question, il les invita à s'installer dans la belle salle de réception. La Maitresse de ces lieux viendrait surement les accueillir.
En attendant, il ne pensait déjà plus qu'à se reposer et à dire deux ou trois mots à cette Aziliz. Il devenait bien trop vieux pour tout cela.